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Carénage 2025 à Almerimar : le marathon

  • so51seayou
  • 5 mai
  • 6 min de lecture

Caréner ? Une sorte d'obligation annuelle... enfin quand on souhaite rester au courant de l'état du bateau et lorsque l'on est pas suffisamment Crésus pour sous-traiter les opérations.

L'arrivée au chatier reste un moment d'interrogation. Dans quel état vais-je trouver Sea You après 9 mois sur un terre-plein venter et sableux ? La fin de l'été a dû être chaud. Bref, petite interrogation durant le vol de Paris à Malaga puis durant la transition par la route entre l'aéroport et ALmerimar.

J'y arrive de nuit, récupère à la Torre (la capitainerie) les clefs du bateau, me dirige vers le chantier pour découvrir que la clef électronique ouvrant le portail ne fonctionne plus. J'essaie de voir comment entrer. L'idée de faire le mur me tente malgré les caméras videos. Finalement, je choisis de revenir au bureau du port qui est ouvert 24/24. Le marinero ne parle pas anglais. J'air ecours au langage des signes poursavoir si les clefs sont tuojours valides : et non... Là le préposé pense que je pars alors que j'arrive. Il ne sait pas quoi faire, comprends que j'arrive, téléphone à une personne, voit que je suis bien moi et propriétaire de Sea You. Il finit par me donner le nouveau passe. Je retourne au chantier pour me coucher après avoir fait le lit. Il est presque 1h00 du matin. Et demain, pas de grasse matinée, car il y a beaucoup à faire.

Au réveil, je fais un tour du bateau avant d'établir la stratégie pour les jours suivants : ce matin sera consacré aux courses pour avoir à la fois de quoi survivre et opérer jusqu'à mercredi. Un programme d'ascète m'attend.

En définitive, le bateau va plutôt bien et malgré les pluies importantes, il n'y a pas d'eau qui soit entrée à l'intérieur. Néanmoins, il va falloir repeindre le pont qui a un peu souffert. Le Kiwigrip est une peinture remarquable mais il faut la reprendre très régulièrement. Les petits arrchages qui existaient l'été dernier se sont accrus et il y a des tâches partout !

S'agissant du teck, la dernière croisière avait été le moment de se rendre compte de la déterioration des joints du teck au dessus du roof : il se délitait en minuscules boulettes que l'on trouvait partout sur le pont. Surprise ! Cela ne s'est pas améliorer. A grand renfort de videos, j'ai vu comment procéder et je vais m'y atteller.

La coque a un peu souffert de cette station dans le chantier. On dirait que des petits cailloux ont été projeté sur l'antifouling, les gars sur le chantiers m'ont dit que l'hiver avait été particulièrement venteux, avec des épisodes très violents. Il ya des petits impacts. Surtout, le sable semble avoir éroder l'antifooling "érodable". De ce fait, il reste des reliefs de la matrice dure qui n'ont pas été poncés par mes prédécesseurs. Cela ressemble un peu à un décord des Rocheuses. La conclusion est claire : il va falloir refaire la quille en ponçant les excroissances... Toutes ? Je n'en aurai pas le temps cette fois.


Samedi, ou l'extraction des joints des lattes de teck


Je suis passé chez le ship ce matin. Il m'a dit que lundi est un jour de congé localisé à la zone Almérimar / El Ejido. Il ne m'a pas expliqué pourquoi... Je lui ai pris 5 l d'antifouling érodable Hempel et raflé tout son stock de Sika 290 DC PRO, soit 6 tubes. Naïvement, je pensais que je ferai largement la première des deux zones et verrai en foncion des restes pour attaquer la seconde partie (il faut savoir rêver parfois). Grâce à l'instrument spécial que j'ai apporté de France, j'ai pu récurer chaque rainure jusqu'à en perdre les sensations au bout du pouce. Occasion de constater que les lattes de teck sont collées sur le roof et qu'il ne s'agit pas d'une planche creusée de rainures.


Une fois fait, le masquage du teck a pu commencer. Le travail est beaucoup plus long que je ne l'imaginais. Au soir, tout est masqué et mets en place une couverture sur le teck pour que l'humdité de la nuit ne vienne abimer les scotchs.


Dimanche, ou le jointoiement et peinture du pont


Une fois la couverture enlevée, la pose des joints peut débuter. Chaque rainure doit être parfaitement remplie pour éviter que le silicone ne s'affaisse dans le fond de la rigole. Une fois réalisé et sans attendre qu'il ne sèche, il faut le lisser de manière bien régulière. Certains proposent de le faire avec une spatule, je préconise de le faire avec un carte style "CB", car elle possède des bords ronds. Les extrémités nécessitent beaucoup de soin ( je n'ai pas été excellent au départ...) pour éviter de faire des couches difficiles à égaliser par la suite. Les 6 cartouches ont été utilisées sur le premier réceptacle, même si dans la dernière, il restait un peu de matière.

Kiwigrip ancien et nouveau
Kiwigrip ancien et nouveau

Une fois terminé, j'ai pris l'option de laisser sécher les joints avant de retirer les scotchs, me posant la question de savoir si c'était le plus idoine. Au fnal, il me semble que oui, d'autant qu'en phase finale, une fois le masquage enlevé, le ponçage à la machine permet de bien égaliser lames de teck et joints.

Donc me voici presque désoeuvré à la mi-journée ! Heureusement, j'avais un petit stock de Kiwigrip pour rafraichir la peinture agrippante du pont. 1 l couvre 2m². J'ai 3l donc je peux faire 6m², c'est en gros la surface du pont à peindre. Hop, entre la fin du mastiquage et la fin du travail, lancement du chanter repeinture du pont et en profitant surtout pour reprendre les zones abimées. La matière est facile à travailler, le résultats est propre et...beau....

Au soir, le silicone est encore un peu collant, il sera enlevé demain.


Lundi : A la recherche de la ponceuse et peinture de la coque


Dès l'ouverture des commerces, me voilà à El Ejido à la recherche de la perceuse. Comme le ship l'avait dit, tout est fermé. Je fais le pari qu'à Almeria ce n'est pas férié et file chez LM, une enseigne de bricolage fort connue en France, chercher l'objet plus quelques accessoires. Retour vers midi.

Heureusement, j'avais fait mes appro en antifouling... et malgré le vent soufflant en rafale à plus de 40 kts, je traite la coque dès le début d'après-midi en passant une couche suffisamment épaisse d'érodable. Je laisse la quille poure demain car je dois la poncer avant d'aller plus loin. Et... vers 12h45, panne électrique que le chantier... Après renseignement, elle concerne toute l'Espagne et le Portugal. Il va falloir réorienter les tarvaux vers de tâches qui ne nécessitent pas d'électricité !

Au soir, la coque est prete. Les chantiers avancent bien.


Mardi : je retire le joint et traite la quille


Sans primer ni ponceuse ni électricité pour débuter le traitement du voile de la quille, je me suis rabattu vers l'opération d'enlèvement du masquage sur le teck. Celle-ci est assez longue car minutieuse pour éviter d'arracher le ruban et d'être obliger d'aller le rechercher au cutter. J'y passe une bonne partie de la journée, entrecoupée par le traitement de la quille pour laquelle, l'électricité revenu, je peux passer une bonne première couche du primer dans l'après-midi puis une seconde le soir venu. Entrecoupée également par les passages chez le ship pour acheter le primer qu'il n'avait pas ce matin. Il m'a donc envoyé chez un de ses collègues qui n'est jamais venu, je suis ainsi revenu chez lui et il a fini par en trouver 2,5l. C'est plus que nécessaire mais cela m'en fera en réserve pour l'an prochain.



Bref... fin des travaux vers 20h45 arès avoir poncer le teck et identifier là où je vais devoir faire quelques petites retouches... Une bonne journée qui permet de tirer comme leçon que pour travailler efficacement en mettant à profit toutes les heures utiles, il faut mener plusieurs chantiers de front.


Mercredi : finition


Objectif : avoir tout fini pour quitter le voilier vers 13h30 limite longue car l'avion à Malaga est à 17h30, il y a 2 heures de voiture, il faut la rendre pleins faits. Bref, pour éviter une rate au cours-bouillon, il faut être parti à 13h30.

Après avoir appliqué 2 bonnes couches de primer hier après-midi, ce matin, je couvre la quille de son antifouling érodable, enlève les scotchs et reçois Colin vers 10h00.

A Spray Hood in a very bad shape...
A Spray Hood in a very bad shape...

Colin est le Sud-Africain qui a réparé et révisé le génois lorsque nous sommes arrivés fin juillet dernier. Je lui ai demandé de refaire la capote qui était en mauvais état. Elle n'est plus en mauvais état, elle est désormais ruinée... Il ne l'a pas fait pendant l'hiver mais doit la commencer pour la livrer fin juin. Colin est un gars sympa qui travaille bien, mais qui n'a pas dû que sucer des glaçons durant son existence, si l'on se repose sur le tarin qu'il possède !

Avant de quitter le voilier, je passe un petit moment les bras tordus sous le moteur pour évacuer l'huile de l'inverseur que le mécao (Rafael) m'a laissé en fond de cale. Cela m'a donné l'occasion de constater le travail effectué : la fuite au niveau du bras de commande semblait provenir du joint que le mécano m'a décrit comme complétement cuit. Nous verrons cet été si la fuite est bien liée à cela.

ENFIN C'EST FINI ! En fait jamais rien n'est complètement fini. Il va falloir continuer la campagne de reprise des joints de calfat, mais cette fois-çi, je ne ferai que les joints détériorés car tous ne vieillissent pas de la même manière. Je peux quitter le voilier en étant sûr de pouvoir le remettre à l'eau dans des conditions acceptables fin juin...

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