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so51seayou

Eté 2021

Dernière mise à jour : 23 déc. 2021

Bon... pour un été qui devait nous mener au Portugal, nous aurons été finalement entre Saint-Malo et Lézardrieux… Une bonne réduction des ambitions. Mais au-moins, nous avons bien progressé sur la connaissances du bateau, avons pu casser ce qui devait l'être encore et finalement faire plaisir aux uns et aux autres en adaptant nos navigations aux invités.


Sortie entre Patagons

Ce 11 juillet, le temps est raisonnablement breton : nous seront protégés des coups de soleil. Nous en profitons pour faire un petit rond dans l'eau avant de revenir à l'écluse du soir.





La sortie de Jojo

Au départ, nous avons fait un aller-retour à Saint-Malo avec Jojo et ses parents. Une sortie bien loin du réchauffement climatique initiée par un temps relativement clément puis se terminant par des orages, de la pluie et du vent.

A l'aller nous avons amariné l'équipage de passage à l’aide d’une méteo encore favorable : petit vent de nordet, juste un peu de soleil avant que les deux nous quittent en embouquant le canal de la Grande Porte menant à la ville des corsaires. Là, la mer est devenue informe, venant de nul part, faisant rouler le voilier et rendant maussade une partie de nos hôtes.

Un coup de coup de moteur tout proche de la décalamine nous a permis, à la minute près de pouvoir nous infiltrer en dernier dans l’écluse, évitant de tourner en rond devant ses portes en attendant la suivante.

Une fois le voilier à poste au bassin Vauban, le dîner ingéré, la compagnie est allée chercher le dessert en ville en même temps que la pluie se montrait, augurant du lendemain.

Quelle conclusion tirer de cette journée ? Jojo est remarquable d'équilibre au niveau de l'oreille interne. Une très grande qualité !!! Vraiment c’est le signe qu’elle est très très en avance…

Ce 26 juillet matin, la météo est semi-engageante : le vent semble bien orienté, mais il est prévu des passages orageux. Donc des grains et des sautes de vent. Et bien, c’est absolument ce programme qui s’est déroulé. Un petit vent dans la bonne direction nous a permis de sortir en un bord par le chenal de la petite porte, pas peu fiers d’avoir largué tous les voiliers autour de nous. Mais une fois les Courtils franchis, le vent s’est arrêté puis a à fait 180 degrés vers le nord puis s’est de nouveau arrêté… Le ciel s’est rapidement obscurci. Le vent a repris, et nous avons pris un ris…Sea You est parti comme une bombe vers Fréhel Et son équipage s’est trouvé sous la douche !! Une bonne douche pour accompagner le déjeuner qui se préparait !

Dès lors et jusqu´au Légué, nous ne sommes jamais redescendus sous les 8 nœuds… un plaisir pour les barreurs, de la patience et de bananes pour les autres. Pas pour Jojo qui étalait fort bien même en franchissant les 11 nœuds.



Petit tour à Lézardrieux avant de rejoindre Saint-Cast


A peine Jojo débarquée, suivi de ses parents, nous sommes repartis découvrir la rivière du Trieux. Initialement nous voulions nous arrêter à Bréhat, cependant la météo nous en dissuadé car la remontée dans le chenal du Ferlas aurait été assez laborieux.

Le contournement de l’île fut l'occasion d'une très belle navigation avec une remontée au vent avec bonne trentaine de nœuds d'ouest, des rafales à 35-40.

Le voilier avance bien, il passe bien dans la vague, puissant il est sécurisant.

L'entrée dans le plan d'eau de la rivière nous coupe d'une mer bien agitée. A main gauche, la côte découpée de Bréhat défile. Le paysage est magnifique et le bateau avance désormais sur un lac en compagnie de quelques voiliers.

Dans la cabine une odeur de circuit électrique se fait sentir, le pilote automatique s'arrête. Il me faut un petit moment pour investiguer la nature de la panne... Celle-ci est assez vite diagnostiquée (un relai électrique qui a brûlé au contact d'eau salée), due à une faute digne d'un mauvais débutant : j'avais oublié de fermer la vanne WC d'un des toilettes arrières et nous avons embarqué dans les vagues une bonne cinquantaine de litre d'eau de mer qui s'est échappée de la cabine pour envahir les coffres dont l'un contient les boîtiers de commande pilote. Ce faut donc l'occasion d'améliorer l'étanchéité de la chaîne électrique du pilote ! Elle transitait suffisamment bas dans les fonds pour pouvoir nager dans l'eau.

En relisant le blog de mes ante-prédécesseurs, j'ai trouvé une raison de me rassurer sur mon état de débutant...

Voici l'extrait :

" Jour 11: vendredi 25 Mai

Ouf, la fin du front froid arrive. Nous pouvons amorcer de nouveau notre remontée vers le nord! Fini les rafales à 40 nœuds.

Au petit matin, nous recevons des textos des ex-Wind4lifes, ex-Zanzibars et ex-Thalitas (nos bateaux copains revenus en France l’année dernière). Quelle plaisir d’avoir des nouvelles de la terre au beau milieu de l’océan!

Juste après, Marius constate de l’eau sortant de la porte de sa salle de bain. Mince, nous n’avons pas fermé la vanne des WC!!! Avec la gîte et les conditions de ces derniers jours, la cuvette a débordée 😦 Grossière erreur de débutant."

Bon c'est vrai, ce n'était pas devant Bréhat mais entre les Bermudes et les Açores. Ça en impose beaucoup plus, et en plus ça rassure devant notre incompétence.


A l'arrivée, nous avons été accueilli sur le ponton d'accueil par l'équipe du port. Son chef voyant ma polaire du Tourville entame la conversation sur un stage qu'il avait effectué en d'autres temps sur ce bâtiment. De fil en aiguille, je m'aperçois que je discute avec un lieutenant de réserve de la DMD22. Inattendu ! Inutile de rendre compte plus avant de la qualité de l'accueil !

Quelques petites réparation plus tard, notamment sur le moteur de l'annexe, nous remettons les voiles le 30 juillet pour rejoindre Saint-Cast. Le coup de vent est toujours en cours, il devrait s'affaiblir un peu en après-midi. Nous décidons donc de partir d'autant qu'une fois dans le chenal du Ferlas nous serons en vent arrière jusqu'à l'arrivée.

Le temps est gris, ça souffle fort. Nous sommes les seuls à appareiller ce matin. Dans le chenal que nous embouquons à grande vitesse, nous alertons le sémaphore sur la présence d'un petit canot en détresse tout près des rochers. Le temps que nous fassions demi-tour pour nous rapprocher, un hors-bord s'élance de Bréhat pour les secourir. Le canal 16 nous rend notre liberté de manœuvre et nous repartons vers Saint-Cast.

Ça farte aurait-dit Brice de Nice. Le voilier avance bien, au fur et à mesure que nous nous éloignons de la protection de la terre, une petite houle vient épauler le bateau puis le vent commence à tomber en cours d'après-midi. Fini les accélérations au-delà de 10 nœuds.

Nous accostons à Saint-Cast en soirée, à temps pour aller dîner chez Marie-Hélène et Pierrick.


Autour de Saint-Cast

Comme l’an dernier, nous avons mis Sea You à Saint-Cast pour pouvoir bénéficier des facilités d’un port en eau profonde, dégagés des contingences des marées.

Nous avons profité de cette opportunité pour faire quelques sorties avec nos proches et chers amis le 31 juillet, les 3 et 9 août profitant d’une météo venteuse et pluvieuse. Chaque sortie fut différente entre l’aller-retour à la porte du plateau des Minquiers, l´escale aux Hébiens (quelle aventure !) puis enfin le retour au Légué.

A l’arrivée à Saint-Brieuc, la place étant comptée, il fut impossible de reprendre le poste que nous avions. Il a donc fallu se mettre à couple. Nous avons jeté notre dévolu sur un voilier plus petit en raison du fait que l’équipage était présent, simplifiant en cela notre manœuvre. Il s'agissait d'un équipage d'hommes. Il y a quelques années, nous aurions assuré qu'il était composé du père de famille avec deux ou trois garçons. Aujourd'hui, je ne m'avancerai pas.

Accueil sympa, aide efficace, le coquetèle était en place pour discuter un peu. Leur voilier venait comme nous de Saint-Cast. En soit, rien d´exceptionnel à cela : la navigation est courte et facile. En revanche, ils sont arrivés avant nous car de notre côté, nous avons fait quelques miles supplémentaires pour attendre l'écluse suivante.

L'un des jeunes équipiers s’avise en demandant le type de notre voilier. A la réponse, il nous explique qu’il avait observé le Sun Odyssey 51 le doubler au large de Fréhel et qu'il les avaient laisser sur place. Grand plaisir à entendre cela !!! Notre bon Sea You marche bien ! Vraiment bien.




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